ÉCONOMIE

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Prix Nobel d'Economie

3 - La politique macro- économique de l’État

3.1 - Les domaines de la politique économique

Le libéralisme (ou non-interventionnisme) (ou « État gendarme ») :
- pas d'intervention de l'État en matière économique et sociale
- limitation aux domaines régaliens (législation, justice, police, armée) « État gendarme ».
- protection de l'économie de marché (protection des droits de propriété, des prix et des profits)
- protection de la liberté du commerce et de la concurrence (lutte contre les ententes et monopoles)

L’interventionnisme (ou « État providence ») :
- intervention de l'État en matière économique (politique de relance ou de soutien)
- intervention de l'État en matière sociale (redistribution, lutte contre les inégalités, santé, etc.)

La politique économique : ensemble des actions mises en œuvre par les pouvoirs publics pour lutter contre les déséquilibres économiques.
- politiques conjoncturelles: à court terme (année) (exemple : prime à la casse)
- politiques structurelles : elle vise l'orientation à moyen ou long terme (PAC, réindustrialisation)

Les objectifs : emploi (lutte contre le chômage), stabilité des prix (lutte contre l’inflation), croissance (relance de la demande), équilibre du commerce extérieur (aide à l'exportation).

Les instruments :
- politique des revenus : fixation du SMIC
- politique budgétaire : répartition des budgets en fonction des priorités
- politique monétaire : restriction ou augmentation de la masse monétaire (normalement réalisée en toute indépendance par le SBCE, en jouant sur les taux directeurs).

Exemple de programme de relance structurelle :
Décembre 2008, plan de relance doté de 34 milliards sur la période 2008-2010.
- Primes à la casse (secteur automobile) : un million de primes payées fin août 2010, soit 940 millions d’euros au total . Relance de la consommation des ménages (+ 0,6 %).
- Mesures fiscales pour les entreprises (16,4 milliards d’euros), dont le CIR (crédit d’impôt recherche) http://www.dgcis.redressement-productif.gouv.fr/politique-et-enjeux/competitivite/fiscalite/credit-impot-recherchepour favoriser la R&D (Recherche & Développement).
- Aide à l'embauche pour les TPE
- Aides aux colectivités territoriales.
La Cour des comptes estime l’impact sur la croissance de l’ensemble de ces mesures à + 0,5 % du PIB sur 2009 et 2010 contre 1,4 % espéré.

 

3.2 - La régulation de l’activité économique

Les domaines d'intervention de l'Etat : Aujourd’hui, l’Union économique et monétaire impose des contraintes aux différents pays : ces derniers, comme la France, ne peuvent plus mener librement leur politique économique.

Les Politique économiques à court et moyen terme :
- La relance : lutte contre le chômage et stimulation de la croissance économique.
- La rigueur (ou politique de stabilisation) : plan Barre de 1976 (diminution des dépenses publiques, progression de la masse monétaire limitée, blocage des très gros salaires, etc.).

L’expansion, la récession et la politique de croissance

Les cycles économiques : succession de phases d'expansion, de crise (ralentissement, dépression ou récession), puis de reprise. On distingue :
- les cycles saisonniers : d'une durée de quelques mois.
- les cycles majeurs, ou cycles Juglar, d’une durée de dix ans environ ;
- les cycles longs, ou cycles Kondratiev, d’une durée de cinquante ans environ.

L'histoire des fluctuations économiques

Avant la révolution industrielle, les crises économiques avaient pour cause la sous-production dans le domaine agricole (secteur primaire), ce qui entraînait une pénurie alimentaire, puis l'augmentation des prix qui se répercutait au secteur secondaire. Avec l'industrialisation, les crises ont eu pour origine la surproduction.

La crise de 1929 : le 24 octobre 1929, un krach boursier a lieu, entraînant des faillites en cascade. En 1933, près de 14 millions d'américains sont au chômage. Cette crise a une ampleur mondiale.

Les trente glorieuses : la conjoncture économique a été favorable entre 1945 et 1973. Entre 1958 et 1973, les pays de l’OCDE ont eu une croissance annuelle moyenne de 5,5 %. Le chômage est resté limité.

A partir de 1973, le prix du pétrole a quadruplé, déclenchant un ralentissement de la croissance et une augmentation de l'inflation et du chômage.

La crise financière de 2008 a eu comme origine l'injection de liquidités sur les marchés financiers américains. Les banques ont facilité l'accés au marché immobilier à des emprunteurs, sous la forme de crédits à taux variables. En raison de l'insolvabilité de ces emprunteurs, des faillites en cascade se sont produites et se sont étendues au monde entier.

Les mesures de relance par la demande.

La stimulation de la demande est effectuée par les pouvoirs publics en jouant sur:
- la politique budgétaire : baisse des impôts
- la politique monétaire : stimulation du crédit, augmentation de la masse monétaire
- la politique des revenus : augmentation des revenus.

Ces politiques visent à stimulation la consommation des ménages, pour relancer la croissance.

Les mesures de relance par l'offre.

Elles visent plutôt les entreprises, en diminuant leurs charges, ce qui augme leurs profits. Au final, les investissements et les embauches sont encouragées.

Le chômage et la politique de l’emploi.

Définition et mesure du chômage

Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un.
La définition des chômeurs est extrêmement sensible aux critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle « au sens du BIT » (Bureau international du travail). Elle permet d'effectuer des comparaisons internationales.

Le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un. Sa mesure est complexe. Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce qui amène souvent à parler d'un « halo » autour du chômage. Il y a en France deux sources statistiques principales sur le chômage : les statistiques mensuelles du Ministère du travail, élaborées à partir des fichiers de demandeurs d'emploi enregistrés par Pôle Emploi et l'enquête Emploi de l'Insee, qui mesure le chômage au sens du BIT.
Depuis 2003 l'enquête Emploi est réalisée en continu en métropole, alors qu'elle était auparavant concentrée sur un seul mois de l'année. Elle permet donc des évaluations trimestrielles et non plus annuelles du chômage au sens du BIT. Dans les DOM, l'enquête Emploi se déroule au deuxième trimestre de l'année. http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/chomage.htm

Mesure du chômage : Nombre de Demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM).
- 1960 : 200.000
- 1997 : 3 M.
- 2000 : 2,2 M.
- 2008 (avril) : 1,9 M. Juillet 2008 : 7,5% de la population active (plus bas taux depuis 1983)
- 2009 : 2,5 M.
- 2012 : 2,8 M. taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,9 % de la population active en France (10,3% avec Dom)Insee - Indicateur - Nouvelle hausse du chômage au troisième trimestre 2012

Caractéristiques de la population au chômage

- Jeunes : deux fois plus que d'adultes : emplois précaires (stages, CDD, intérim)
- Femmes : supérieur aux hommes

Niveau de qualification :
- les diplômes élevés favorisent l'emploi.
- plus le niveau de qualification est élevé, moins le taux de chômage est important (en 2008, 10,7 % des ouvriers étaient au chômage, contre 3,3 % des cadres supérieurs).

  Taux de chômage BIT (%) Variation en points sur Milliers
  2012T2 2012T3 (p)* un trimestre un an 2012T3 (p)*
Ensemble 9,8 9,9 0,1 0,7 2 826
15-24 ans 22,8 24,2 1,4 2,8 671
25-49 ans 9,0 8,9 –0,1 0,5 1 623
50 ans ou plus 6,8 6,9 0,1 0,4 533
Hommes 9,6 9,7 0,1 1,0 1 453
15-24 ans 23,4 23,8 0,4 3,6 365
25-49 ans 8,6 8,6 0,0 0,8 818
50 ans ou plus 6,5 6,8 0,3 0,5 271
Femmes 10,0 10,0 0,0 0,3 1 373
15-24 ans 22,0 24,6 2,6 1,8 306
25-49 ans 9,6 9,3 –0,3 0,3 805
50 ans ou plus 7,1 7,0 –0,1 0,2 262

Insee - Indicateur - Nouvelle hausse du chômage au troisième trimestre 2012

Le phénomène des chômeurs de longue durée : la durée du chômage s’est allongée régulièrement depuis 1975. En 2007, il y avait 40,4 % de chômeurs inscrits depuis plus d'un an au lieu de 35,2 % en 1990 (indication de difficulté croissante à retrouver un emploi quand le temps passé au chômage augmente).

Causes du chômage

Les causes économiques :
- La crise économique et le ralentissement de la croissance : de 1973 à 1997 et de 2001 à 2006
- Les délocalisations d’entreprise et la concurrence des pays en développement (PED) dans les secteurs nécessitant beaucoup de main-d’œuvre (textile, habillement, chaussure, horlogerie, etc.) dans un premier temps, puis dans le secteur tertiaire (développement du télétravail à l’étranger, emplois hautement qualifiés) dans un deuxième temps, grâce aux progrès des télécommunications et des transports.
- Le progrès technique et l’évolution de la productivité a entraîné du chômage dans un premier temps (main-d’œuvre non qualifiée remplacée par des machines), mais il a ensuite créé de nombreux emplois qualifiés et a permis le progrès économique et social (réduction de la durée du travail).

Les causes démographiques et sociologiques:
- L’évolution démographique : en conséquence du baby-boom des années 1945-1965, à partir des années 1970, le marché du travail a eû du mal a absorber les nouvelles générations, à raison de 100.000 personnes par an. Malgré une inversion de tendance depuis 2006, la population en âge de travailler ne devrait diminuer que de 40 000 actifs par an (d’ici à 2034).
- Le développement du travail féminin : depuis le début des années 1970, de plus en plus de femmes recherchent un emploi..
- Le chômage d’incohérence : des offres d’emploi restent insatisfaites soit en raison des qualifications requises, soit de l'insuffisance des rémunérations, soit en raison de conditions difficiles de travail.

Les rigidités du marché du travail :
- les obstacles au libre fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande sur le marché du travail (Code du travail, SMIC, etc.). De nombreux chefs d’entreprise renoncent à embaucher par crainte de ne pouvoir licencier en cas de baisse d’activité (procédures de licenciement trop longues et trop complexes), ou de devoir payer les salariés recrutés au-dessus de leur productivité marginale.
- les employeurs réclament plus de flexibilité sur le marché du travail pour pouvoir adapter leurs effectifs et le niveau des salaires aux fluctuations de leur activité
- les salariés souhaitent évidemment, à l’inverse, des garanties sur la stabilité de leur emploi et sur un niveau minimal de salaire.

Types de chômage

– chômage conjoncturel : résultant d’un ralentissement temporel de l’activité économique,

– chômage structurel : lié aux déséquilibres structurels de l’économie (déclin d’activités traditionnelles, inadaptation des qualifications, etc.),

– chômage frictionnel : en situation de plein emploi, chômage d’adaptation lié à la période de transition entre deux emplois. Ce type de chômage ne pourra jamais disparaître (niveau de chômage incompressible et naturel).

Le traitement économique du chômage.

Traitement économique du chômage (politiques actives) : création d'emplois nouveaux dans les entreprises privées:
- Réduction du temps de travail (RTT): lois Aubry (1998 et 2000) durée légale hebdomadaire du travail de 35h. au 1er janvier 2002. 350 000 emplois de 1998 à 2002 (INSEE) en contrepartie d'allégement de charges sociales sur les bas salaires accordés aux entreprises pour compenser le coût.
- heures supplémentaires depuis 2002 : assouplissement croissant des 35 heures permettant de réduire les coûts de production et améliorer la compétitivité.

Les emplois aidés dans le secteur marchand :
- Baisse des charges sociales sur les bas salaires : création de 100 000 à 440 000 emplois non qualifiés.
- Contrats aidés dans le secteur marchand : contrats initiative-emploi permettant aux employeurs de bénéficier d’aides financières, s’ils embauchent des personnes qui ont des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi.

La relance de la croissance économique est le moyen le plus efficace pour créer des emplois. Pour répondre à la reprise de la demande et augmenter leur production, les entreprises sont, en effet, conduites à embaucher.

Le traitement social du chômage.

Le traitement social du chômage (politiques passives) :
- aide aux chômeurs (assurance-chômage, aides à la recherche d’emploi…)
- baisse du chômage par la diminution du nombre des actifs : allongement de la scolarité, retraites anticipées, incitations au retour des immigrés dans leur pays d’origine ou au maintien des femmes au foyer.
- baisse du chômage par la réduction du nombre de demandeurs d’emploi : contrats emploi-solidarité (CES), contrats d’avenir (CA) en 2005 et contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE). Le contrat d’avenir doit disparaître progressivement à partir du 1er janvier 2010. Seuls les employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales, associations, syndicats professionnels…), à l’exception des services de l’État (ministères et services extérieurs) peuvent passer ces contrats. La plus grande partie de la rémunération et des charges sociales et fiscales est prise en charge par l’État.

- 27 mars 2009 : décret précisant les périodes d’indemnisation minimale et maximale des chômeurs
- 1er avril 2009: nouvelles dispositions d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
- Réduction de la durée d’affiliation minimale de 6 à 4 mois.
- principe « un jour cotisé, un jour indemnisé »: nouvel article R. 5422-1 (Code du travail) durée d’indemnisation du demandeur d’emploi est au moins égale à sa durée d’activité
- au moins 4 mois durant les 28 derniers mois : indemnisé durant 4 mois.
- durée maximale d’indemnisation portée à 24 mois et pour les demandeurs d’emploi d’au moins 50 ans, à36 mois.

Les effets de la crise sur l’emploi sont connus : le taux de chômage a augmenté, et particulièrement celui du chômage de longue durée. On estime que c’est environ un million de personnes qui, durant l’année 2010, arrivent en fin de droits, dont un tiers au moins ne peuvent bénéficier d’aucune allocation de solidarité (RSA, ASS, API, etc.).

Le RSA. le revenu de solidarité active (RSA) a été généralisé en juin 2009. Il est destiné à remplacer le revenu minimum d’insertion (RMI) et l’allocation de parent isolé (API). Son montant est équivalent à celui du RMI, mais les bénéficiaires qui retrouvent un emploi perçoivent leur salaire et, en plus, une fraction du RSA. Le dispositif, destiné à ne pas dissuader un demandeur d’emploi d’accepter un poste lui offrant un revenu à peine supérieur aux minima sociaux, est en fait utile aux travailleurs à temps partiel ou à petit salaire. En effet, une dégressivité est prévue : plus le salaire est élevé, moins le complément est important. Une personne isolée peut prétendre au RSA jusqu’à 1,04 SMIC. Le Haut-commissariat aux solidarités actives estime que le RSA devrait bénéficier à 3,2 millions de foyers. On espère une augmentation de revenu d’un peu plus de 100 euros pour environ 1,5 million de travailleurs pauvres.

Au total, le RSA devrait coûter 8,6 milliards d’euros en année pleine, financés par des apports divers, dont principalement 5 milliards d’euros tirés de la suppression du RMI et 1 milliard de celle de l’API, auxquels s’ajoutent 1,5 milliard d’euros provenant d’une taxe supplémentaire de 1,1 % sur les revenus du patrimoine et des placements. Cette dernière s’appliquera, par prélèvement à la source, aux intérêts des assurances vie et des plans d’épargne logement, aux revenus fonciers (loyers) et aux plus-values immobilières et mobilières ainsi qu’aux dividendes.

Les caisses d’allocations familiales sont chargées de verser le RSA aux bénéficiaires.

 

L’inflation et la politique de stabilité du niveau général des prix.

Définition et mesure de l'inflation.

Inflation : Hausse généralisée et durable des prix de tous les biens et services.

A fin Janvier 2013 l'inflation est de 1.2% par rapport à Janvier 2012.
Sur un mois, l'inflation est de -0.5%.
L'inflation moyenne sur tout 2012 est de 2%
Inflation actuelle 2013

L'indice des prix à la consommation (IPC) est l'instrument de mesure de l'inflation.
Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages.
C'est une mesure synthétique de l'évolution de prix des produits, à qualité constante.
Il est publié chaque mois au Journal Officiel.
L'indice des prix hors tabac sert à indexer de nombreux contrats privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à revaloriser le SMIC.
L'indice retenu pour le SMIC est celui des « ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac ».
Depuis la diffusion de l'IPC de janvier 1999, l'Insee publie un nouvel indice en base 1998 = 100 en lieu et place de l'indice base 1990 = 100. Cet indice rénové constitue la septième génération de l'indice depuis 1914.

Il est essentiel de rappeler que l'indice des prix à la consommation n'est pas un indice du coût de la vie. En effet, l'indice des prix à la consommation cherche à mesurer les effets des variations de prix sur le coût d'achat des produits consommés par les ménages. L'indice du coût de la vie cherche à mesurer les variations des coûts d'achat pour maintenir le niveau de vie des ménages à un niveau spécifié.

Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)

http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/indice-prix-consommation.htm

Pour mesurer l’évolution des prix de chaque pays européen et effectuer des comparaisons, la Banque centrale européenne utilise un autre indicateur : l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Dans le cas de la France, l’IPC et l’IPCH ont des évolutions assez proches.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est l'indicateur permettant d'apprécier le respect du critère de convergence portant sur la stabilité des prix, dans le cadre du traité de l'Union européenne (UE), traité de Maastricht.
Pour la France, le territoire national économique comprend la France métropolitaine et les départements d'outre-mer (Dom), à l'exclusion des autres territoires de l'outre-mer. Cet indice est conçu expressément à des fins de comparaison internationale. Les méthodes utilisées par les États membres de l'Union européenne pour calculer leur indice de prix national peuvent être différentes. Elles ne permettent donc pas de comparer correctement la hausse des prix de ces pays. C'est pourquoi, les indices de prix à la consommation harmonisés sont calculés avec des méthodes et un contenu assurant une meilleure comparabilité. La différence essentielle avec l'indice des prix à la consommation national français tient dans le traitement de la protection sociale et de l'enseignement. En effet, dans l'IPCH, seule la part à la charge du consommateur (après remboursement) est prise en compte.

Explications de l'inflation

Inflation à cause des coûts :
- Hausse des coûts de production : augmentation du prix de l'énergie ou des matières premières (exemple des chocs pétroliers en 1974 et en 1979-1980).
- Hausse des salaires répercutée sur les prix et engendrant une spirale inflationniste.

Inflation à cause de la monnaie : crédit aisé engendrant une augmentation de la masse monétaire et des prix (théorie quantitative de la monnaie)

Inflation par la demande : demande globale (de biens de consommation ou de production) supérieure à l'offre globale, engendrant une hausse des prix

Conséquences de l'inflation

Conséquences économiques :
- une faible inflation favorise la consommation (anticipation des augmentations de prix)
- réduction des exportations et déficit de la balance commerciale

Conséquences sociales :
- pertes de revenu des épargnants et des salariés
- allégement de la dette des emprunteurs
- bénéfices supplémentaires pour les entreprises

Les politiques de stabilité des prix.

Politiques traditionnelles :
- Politique monétaire : limitation de la masse monétaire par augmentation des principaux taux directeurs des banques centrales. Diminution des crédits et de la demande.
- Politique budgétaire : freinage des dépenses de l'état (réduction des programmes de travaux publics et des rémunérations des fonctionnaires, etc.). Ralentissement de la consommation et de l'investissement.
- Politique des revenus : blocage des rémunérations (1982 : rigueur salariale consistant à désindexer les salaires des prix)
- Contrôle et blocage des prix : accords de modération des prix, blocages momentanés

Politiques structurelles :
- Suppression de la règlementation sur les prix depuis 1987
- Renforcement de la concurrence par les prix (Autorité de la concurrence)

 

Inflation et chômage

Courbe de Phillips
La courbe de Philips met en évidence une relation inverse entre inflation et chômage.

Les premiers résultats sont encourageants et confirment l’existence d’une relation négative entre chômage et inflation entre 1961 et 1969 : la baisse du chômage va de pair avec l’augmentation de l’inflation.
Par contre, après 1969 il y a un déplacement verticale, on parle de dérive des courbes de Phillips, c’està-dire que pour un taux de chômage donné, le taux d’inflation augmente (on parle de stagflation). Par exemple en 1961, pour obtenir un taux de chômage de 6.5% il fallait accepter une inflation inférieure à 1%, alors qu’en 1980, pour obtenir un taux de chômage de 7% il fallait acceper une inflation supérieure à 9%.
A ce phénomène de la dérive des courbes de Phillips, deux explications :
- Les chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ces chocs ont entraîné une hausse des coûts des entreprises, ce qui a induit une augmentation des marges et des prix des entreprises quelque soit le taux de chômage.
- Il y a eu un changement dans la formation des anticipations des partenaires sociaux, lors des séances de négociation des salaires. A partir des années 1970, on a observé une persistance de l’inflation à des taux élevés (une inflation forte en t était susceptible d’être suivie par une inflation élevée en t + 1). Les agents ont donc commencé à prendre en compte l’inflation élevée lors des négociations de salaires. http://economix.fr/docs/1041/CP.pdf

 

UNE REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE CONJONCTURELLE : LE CARRE MAGIQUE

Le carré magique est une représentation graphique imaginée par l'économiste N. Kaldor résumant la situation conjoncturelle d'un pays à partir de quatre indicateurs : le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation (ou taux de croissance des prix à la consommation), le solde de la balance des transactions courantes (en % du PIB). Ces quatre indicateurs, dont la représentation graphique constitue les quatre côtés d'un carré, correspondent à quatre objectifs fondamentaux de la politique économique conjoncturelle : la croissance, le plein emploi de la main d'œuvre, la stabilité des prix et l'équilibre des échanges extérieurs.

http://sceco.paris.iufm.fr/tice2004/olivier/correction.htm

Générateur de Carrés Magiques de Kaldor

 

Loi d'Okun

Loi d'Okun - Wikipédia

La loi d'Okun, en économie, a été proposée par Arthur Okun en 196. Elle décrit une relation linéaire empirique entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux de chômage. En dessous d'un certain seuil de croissance, le chômage augmente ; au-dessus de ce seuil, il diminue, à élasticité constante.

 

Toutefois, les valeurs de la loi d'Okun ont nettement changé en France durant la période récente, rejoignant celles des États-Unis. Ainsi, Olivier Blanchard et Daniel Cohen estiment que le coefficient d'Okun n'était, en France, que de 0,17 au cours des années 1960 et 1970, contre 0,40 de 1981 à 2000. Les graphiques ci-dessous, fondée sur un découpage temporel partiellement différent, donnent des valeurs proches : le coefficient vaudrait 0,19 de 1970 à 1989 tandis qu'il serait aujourd'hui de 0,57.

La croissance s'est donc « enrichie en emploi » en France : au-dessus du seuil critique, pour un même taux de croissance que de 1970 à 1989, l'économie française crée plus d'emplois aujourd'hui.

Cet « enrichissement de la croissance en emplois » peut s'expliquer par la libéralisation du marché du travail. En effet, le coefficient dépend de la façon dont les entreprises adaptent leur volume de main d'œuvre aux variations temporaires de la production : plus elles sont flexibles, et ajustent la main d'œuvre à la production, plus le coefficient est fort. Les entreprises embauchent en effet davantage en cas de hausse de la production, comme elles licencient plus en cas de baisse : un même taux de croissance a donc un effet plus important sur le taux de chômage, à la hausse comme à la baisse. Ainsi, plus les contraintes légales et sociales à l'embauche et au licenciement sont fortes, plus le coefficient doit être faible. En diminuant les contraintes pesant sur le marché du travail et la sécurité de l'emploi, la France aurait ainsi augmenté son coefficient d'Okun

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vox

Research-based policy analysis and commentary from leading economistsvox Research-based policy analysis and commentary from leading economists

People

 

International Financial Statistics

PIB international

Penn World Table (R. Summers et A. Heston)
http://pwt.econ.upenn.edu/

Cycles économiques

National Bureau of Economic Research (NBER) : Business Cycle Reference Dates
http://www.nber.org/cycles.html

Rythme de la croissance économique actuelle
http://www.j-bradford-delong.net/Comments/FRBSF_June11.html

USA

Ressources documentaires (American Economic Association)
http://www.aeaweb.org/rfe/rfe_search.php

Rapport annuel sur l'économie numérique du Département américain du Commerce
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Recensement (U.S. Census Bureau)
http://pubdb3.census.gov/
Travail des élèves diplômés de l'enseignement secondaire entre 18 et 24 ans en 2004:
http://pubdb3.census.gov/macro/032004/perinc/new04_001.htm

Bureau of Economic Analysis (BEA)
http://www.bea.doc.gov
Prise en compte dans le PIB de la Nouvelle économie :
http://www.bea.doc.gov/bea/an/0899niw/maintext.html

Council of Economic Advisors - Economic report of the president (février)
http://www.gpoaccess.gov/eop/

Bureau of Labor Statistics (chômage + taux d'inflation)
http://www.bls.gov
Calculateur d'inflation
http://www.bls.gov/cpi/home.htm
Indice des prix à la consommation
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Les objectifs de la politique monétaire des USA (par J. Judd et G. Rudebusch)
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Taux d'intérêt des banques fédérales de New York et Chicago
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FOMC (Federal Open Market Committee) : comité responsable de la politique monétaire
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Le livre beige du FOMC :
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Commerce extérieur américain
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Energy Information Administration (EIA)
http://www.eia.doe.gov/
Influence de la hausse des prix sur les comportements d'achats
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Prix de l'essence
http://www.eia.doe.gov/emeu/aer/petro.html

Actualités - The Economist's Voice
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http://www.wwnorton.com/StiglitzWalsh4

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Inflation en France, Italie, Allemagne et Royaume-Uni
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Annuaire Eurostat 2006-2007

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Reserve Bank de Nouvelle-Zélande (Cible d'inflation de 1 à 3%)
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Taux de change

Convertisseur universel de devises
http://www.xe.com/ucc/

Taux de change du dollar américain
http://www.federalreserve.gov/release/H10/hist/

économie du développement

Les objectifs de la Banque Mondiale en matière de développement
http://www.development.goals.org

Différences dans les revenus par habitant
http://www.worldbank.org/data/

Revenu par habitant dans les économies en transition
http://devdata.worldbank.org/data_query/