(Durée indicative : 6 heures, cours et travaux dirigés)
De lactivité des hommes et des règles de droit naissent des « droits subjectifs », cest-à-dire des possibilités dagir reconnues aux personnes juridiques. La diversité des droits subjectifs exige le recours à des classifications qui ont un caractère fonctionnel : au delà de la description, elles organisent laction en fonction du résultat social attendu. Le droit de propriété est caractéristique du pouvoir juridique complet quune personne peut exercer directement sur une chose.
- Droits subjectifs.
- Droits extrapatrimoniaux.
- Droits patrimoniaux.
- Biens meubles/immeubles, corporels/incorporels.
- Droit de propriété.
De lactivité des hommes et de lexistence des règles de droit naissent des « droits subjectifs » cest-à-dire des possibilités daction et de protection reconnues aux personnes juridiques.
Les droits subjectifs confèrent donc un pouvoir à leur titulaire, garanti par lÉtat, parce quils sont conformes au droit objectif. Dans un contexte social de sensibilité aux droits de lhomme, les droits subjectifs sont poussés au premier plan et conduisent le législateur à partir dun droit fondamental de lindividu plutôt que dune réalité objective : le droit au logement ou à un environnement sain sont, à cet égard, révélateurs.
Il importe donc didentifier les différente catégories de droits et denvisager leurs sources (création des droits subjectifs).
Lobjectif est de démontrer que la diversité des droits subjectifs exige le recours à des classifications qui ont un caractère fonctionnel. Au-delà de leur description, il importe de montrer que ces classifications organisent laction en fonction dun certain résultat social.
Les droits subjectifs sont les droits politiques, publics et civils qui appartiennent à chacun. Ils sont liés aux notions de « droits de lhomme » et de « libertés individuelles » (on nentrera pas dans le débat théorique qui consiste à justifier ou nier lexistence de ces droits).
Traditionnellement, les droits subjectifs sordonnent autour de la notion de patrimoine. Cela conduit à différencier les droits patrimoniaux et les droits extra-patrimoniaux qui se distinguent dans leurs caractères et leur régime.
Il convient de rappeler la notion juridique de patrimoine et ses deux caractères : universalité de droit et émanation de la personne.
Létude des droits patrimoniaux mettra en évidence, à partir dexemples simples, leurs caractères : appréciables en argent, cessibles, saisissables par les créanciers et transmissibles.
- Les droits personnels (ou droit de créance) créent un
rapport juridique entre deux personnes que lon appelle «
obligation » : droit dexiger dune personne une
prestation ;
- Les droits réels sont un pouvoir exercé directement par une
personne sur une chose. On évoquera lintérêt juridique
de lopposition droit réel/droit personnel : les droits réels
sont absolus, cest-à-dire opposables à tous, à la différence
des droits personnels qui ne sont que relatifs puisquils nétablissent
de rapports quentre le créancier et le débiteur.
- Les droits intellectuels qui ne portent ni sur une chose
corporelle ni sur une personne confèrent à leur titulaire un
monopole dexploitation sur le produit dune activité
intellectuelle (droit de lauteur, de lartiste, de linventeur).
On présentera son importance économique et patrimoniale.
Le droit de propriété prend sa place dans cette étude car il est caractéristique du pouvoir juridique le plus complet quune personne puisse exercer directement sur une chose. Il convient de présenter ses caractères absolu, exclusif et perpétuel et de démontrer lévolution qui tend à concilier lintérêt légitime du propriétaire avec lintérêt social . Le droit de propriété fait lobjet de restrictions dans lintérêt de la collectivité dune part des voisins dautre part (abus de droit de propriété, trouble anormal de voisinage). On exclura létude de lexercice partagé du droit de propriété (indivision et propriété collective). Létude des droits réels accessoires qui constituent laccessoire de créances dont ils garantissent le paiement sera limitée à cette fonction de garantie à partir dun exemple (lhypothèque confère un droit de suite et de préférence au profit du créancier).
A linverse des droits patrimoniaux, les droits extra-patrimoniaux ne représentent pas en eux-mêmes une valeur pécuniaire même si leur violation peut être sanctionnée par une condamnation à des dommages et intérêts.
Il convient, à partir dexemples simples, de distinguer les différents droits extra-patrimoniaux. Outre les droits politiques qui permettent à lindividu de participer à lexercice du pouvoir (droit de vote, ), les droits individuels (liberté daller et de venir, liberté dopinion, ) et les droits collectifs (droit syndical, droit de grève, ) qui relèvent davantage des libertés publiques, des droits civils lui sont reconnus : ce sont les droits de la personnalité, ensemble des attributs que la loi reconnaît à tout être humain : droits de lindividu sur son corps, droits de la personnalité (au nom, à limage, au respect de la vie privée par exemple).
Au-delà de la diversité des droits extra-patrimoniaux, on sattachera à en démontrer lunité par le régime juridique qui les caractérise.
Létude prendra en compte la dimension européenne lorsque le sujet sy prête.
Les biens sont lassemblage dune chose corporelle ou incorporelle et dun droit qui constitue le bien au sens juridique du terme.
Seules les distinctions entre meubles/immeubles et choses corporelles/incorporelles seront envisagées avec les conséquences juridiques qui sy attachent, à lexclusion des autres classifications (choses consomptibles / non-consomptibles, fongibles / non fongibles, ).